La synergologie est basée sur un ensemble de théories, elles mêmes fondées à partir de de méthodes et  techniques spécifiques. Pourtant la solidité interne d’une théorie ne suffit pas.  Si vous dites par exemple que «Les gens qui ont pris de la cocaïne un jour avaient tous bu du lait à la naissance » et donc que : « Boire du lait conduit à la consommation de cocaïne » votre théorie fondée sur des statistiques pourrait avoir une forte cohérence interne mais aucune cohérence externe. Une théorie doit se confronter à l’épreuve du réel pour que soit faite la démonstration de la preuve.

L’intérêt de la synergologie dans sa confrontation au réel est qu’elle repose sur l’observation instantanée d’items. Elle permet donc au synergologue d’intervenir immédiatement et son intervention prend une forme établie : le questionnement.

NONVERBAL 14

Le synergologue n’est pas seulement un observateur, le synergologue est une personne qui questionne. C’est le questionnement qui lui permet de valider ou non ce qu’il a induit en regardant l’autre.
Bien sûr il a appris que tel déplacement de traits voulait plutôt dire ceci ou cela, mais il n’est jamais sûr que ce qu’il pense est bien l’expression de la réalité. Le synergologue n’est pas dans la tête de son interlocuteur. Par contre en questionnant  l’autre adroitement, de manière détournée ou plus directement selon son objectif, il va se donner très vite les moyens de confronter ses connaissances au terrain.

L’intérêt du questionnement est double :

D’abord il va permettre de se rendre compte tout de suite que l’idée qu’il s’était faite de l’attitude mentale de son interlocuteur par rapport à son attitude corporelle était juste ou fausse.
Et puis, il va montrer à son interlocuteur par la qualité de son qu’il est intéressé, par ce qu’il lui dit ou ce qu’il est. Il va donc renforcer de manière naturelle le lien. Il ne travaille pas à renforcer le lien mais le lien se trouve renforcé.

Dire de la synergologie qu’elle est fondée sur une pragmatique de l’observation, c’est donc prendre conscience qu’en questionnant son interlocuteur, en le questionnant simplement, le synergologue gagne une qualité de relation.